Ovinpiades mondiales
Ambiance coupe du monde à Charolles !

Une fois n’est pas coutume, la région a accueilli à Charolles la coupe du monde des jeunes bergers. Dix-sept nationalités étaient représentées pour une compétition dédiée aux gestes du métier de moutonnier. Lors de cette étape, ils se sont affrontés sur une épreuve d’évaluation de l’état corporel et sanitaire des animaux et une seconde épreuve de pose de clôture électrique.

Ambiance coupe du monde à Charolles !
L’épreuve « évaluer l’état corporel de sanitaire d’une brebis ». Les candidats avaient à attraper une brebis, la sortir de son lot pour en évaluer sa note d’état corporel et son état de santé.

Le 30 mai dernier, le Pôle régional ovin de Charolles accueillait les Ovinpiades mondiales des jeunes bergers. C’était la dernière étape de cette 3e coupe du monde qui s’est déroulée en France pendant une semaine.

Les ovinpiades ont vu le jour en 2005 à l’initiative de l’interprofession française désireuse d’assurer le renouvellement des générations en filière ovine. Étendue à l’échelle européenne en 2009, les ovinpiades se sont mondialisées en 2011 avec une première coupe du monde organisée en Nouvelle-Zélande. La France avait organisé la seconde édition en 2014 et c’est elle qui a relancé le concours mondial cette année sur ses terres.

Afrique, Amérique latine, Australie…

Pendant une semaine, 29 jeunes âgés de 18 à 26 ans en provenance de 17 pays se sont rendus dans cinq départements. Ces compétiteurs représentaient les nations du globe à forte tradition moutonnière : Angleterre, Argentine, Arménie, Australie, Belgique, Bénin, Canada, Chili, Côte d’Ivoire, Écosse, Espagne, France, Irlande, Irlande du nord, Pays de Galles, Pérou, Togo. Partis de Paris, ils sont allés disputer six épreuves, en Haute-Vienne, dans l’Aveyron, en Haute-Loire, en Saône-et-Loire pour un retour et une remise des prix à la Bergerie nationale de Rambouillet.

Pendant ces huit jours, et malgré le décalage horaire et un changement d’hémisphère pour une partie d’entre-eux, ils ont enchaîné les épreuves : évaluer l’état corporel d’une brebis, évaluer l’état d’engraissement des agneaux, trier les brebis avec un lecteur électronique, parer les onglons, tondre, poser des clôtures mobiles.

Les candidates et candidats devaient monter un parc de regroupement nocturne à l’aide d’un filet électrique et le raccorder à un électrificateur.

Fierté de la filière ovine régionale

Partis de Brioude en Haute-Loire jeudi matin, ils sont arrivés en bus à Charolles en fin de matinée où ils ont été accueillis sous les applaudissements d’un sympathique comité d’accueil bourguignon. Parmi les personnalités présentes : le directeur du lycée Pierre Botheron, Jean-Charles Blanchard pour la ville de Charolles, Gérald Gordat président de la communauté de communes du grand Charolais, Christian Morel vice-président du Conseil régional, Didier Ramet président du Corel ovin, Alexandre Saunier et Hubert Coucheney co-présidents du programme Inn’Ovin en Bourgogne Franche-Comté. Mobilisés depuis des années dans la reconquête ovine et alors que la production a repris de belles couleurs grâce à ce travail collectif, les responsables ovins locaux ne cachaient pas leur fierté d’accueillir ce championnat mondial sur leurs terres bourguignonnes.

Deux épreuves à la ferme du Pôle ovin

Les deux dernières épreuves de ces ovinpiades mondiales se sont déroulées l’après-midi sans les prairies de la ferme du Pôle ovin. La première visait à « évaluer l’état corporel de sanitaire d’une brebis ». Devant le jury, les candidats avaient à attraper une brebis, la sortir de son lot pour en évaluer sa note d’état corporel et son état de santé. L’épreuve comprenait la prise de température de la brebis, l’évaluation de son identification, de ses yeux, de ses muqueuses, de sa dentition, de sa mamelle et de ses pattes. La seconde épreuve consistait à poser une clôture électrique mobile. Les candidates et candidats devaient monter un parc de regroupement nocturne à l’aide d’un filet électrique et le raccorder à un électrificateur. Le choix et l’implantation de la prise de terre, la méthode pour replier le filet ainsi que l’agilité et la rapidité d’action étaient évalués par le jury.
Au terme de cette journée bien remplie, les jeunes bergers étaient attendus pour une soirée festive avec au menu la découverte des spécialités de la région. La délégation de compétiteurs devait ensuite passer la nuit à Paray-le-Monial pour repartir le vendredi à Rambouillet où la remise des prix devait avoir lieu.

Palmarès ovinpiades mondiales : 1er Benoit Toutain (France), 2e Gabrielle Horton (Australie), 3e Iris Soucaze (France).

Marc Labille

Un salon ovin dédié à l’amélioration des conditions de travail 

L’évènement avait lieu sur le site de la ferme du Pôle régional ovin, exploitation expérimentale appartenant au lycée agricole de Fontaines. Pour l’occasion, un salon ovin avait été organisé par le collectif Inn’Ovin et la Chambre régionale d’agriculture. Une quinzaine d’exposants disposaient de stands. Parmi eux, le Mouton Charollais pour la génétique, la Confrérie des Saveurs du Pays Charolais qui faisait déguster la viande d’agneau, Interbev, la MSA… Les équipements pour l’élevage ovins étaient bien représentés avec plusieurs distributeurs de matériel de contention ou clôtures (Patura, Satène/Mortier, Métanor…). Ces équipements étaient également mis en avant par des coopératives : Terres d’Ovins, Sicarev Coop, Cobevim. Grâce à des démonstrations permanentes, l’accent était mis sur les conditions de travail avec la présentation d’outils facilitant la manipulation des moutons (parcs, cage de retournement…) ou mécanisant la pose de clôtures. Au chapitre des aides précieuses au travail, les chiens de troupeaux montraient l’étendue de leurs capacités sur le cheptel de la ferme et sous l’autorité rigoureuse de leurs maîtres membre de l’association Le Chien au troupeau.