Machinisme
Hausse de l’immatriculation des tracteurs standards en 2023

En 2023, les immatriculations de tracteurs ont connu une progression portée par les tracteurs standards.

Hausse de l’immatriculation des tracteurs standards en 2023
Le nombre de tracteurs standards immatriculés pour la première fois en 2023 a augmenté de plus de 2 %. ©pexels-matt-jerome-connor

Selon Axema, en 2023, 41 554 tracteurs ont été immatriculés pour la première fois en France en 2023, soit une progression de +2,1 % en un an. Elles se situent 4,5% au-dessus de la moyenne des quatre dernières années. Cette hausse est notamment portée par les tracteurs standards dont 26 200 ont été immatriculés pour la première fois en 2023 (+4,2 % par rapport à 2022). Il s’agit de la troisième année de hausse consécutive pour les tracteurs standards. La puissance moyenne des tracteurs spécialisés continue, elle aussi, d’augmenter pour atteindre 163,5 chevaux en 2023, contre 161 un an plus tôt. 

Une hausse significative qui doit, toutefois, selon le Sedima être relativisée. « En effet, plus de la moitié des distributeurs ont déclaré un recul de leurs prises de commandes de tracteurs en valeur en 2023 », peut-on lire dans le dernier Sedimag, le magazine de l’organisation professionnelle qui fédère les entreprises de service, distribution et de location du machinisme agricole, d'espaces verts et des métiers spécialisés (élevage, irrigation, viticole/vinicole). Les régions Bourgogne Franche-Comté, Pays de Loire et Normandie affichent des résultats particulièrement positifs avec une augmentation des immatriculations comprises entre + 9 et + 11 % sur 2023. Toutefois, en Rhône-Alpes, les immatriculations sont enregistrées à la baisse : -5,2 %. Les chargeurs télescopiques avec 5 161 matériels immatriculés en 2023 enregistrent également une belle croissance de près de 4 % pour la troisième année consécutive.

Baisse dans les vergers et vignes

Côté tracteurs vignes et vergers, les immatriculations sont en recul pour la deuxième année consécutive et atteindre son niveau le plus bas depuis 2013. En 2023, 3 303 immatriculations ont été recensées, soit une baisse de 11 % en un an. L’Occitanie, Nouvelle Aquitaine et Paca enregistre 70 % des matériels immatriculés. Les enjambeurs vignerons ont quant à eux enregistraient une baisse de 24 % par rapport à 2022 (425 matériels immatriculés). « Trois régions concentrent 80 % des immatriculations : Grand Est, Bourgogne Franche-Comté et Nouvelle Aquitaine », explique le Sedimag. Trois régions qui enregistrent une baisse d’immatriculation. « On note cependant des disparités intrarégionales avec une augmentation de + 23 % pour le département de Saône et Loire, de + 34 % pour l’Yonne en Bourgogne-Franche-Comté et + 24 % pour l’Aube dans la région Grand Est », note l’organisation professionnelle spécialisée. 


M.-C. S.-B.

Face à une « avalanche réglementaire », Axema réclame dix simplifications

Axema a publié le 27 février dix propositions « pour augmenter la compétitivité du machinisme agricole ». Les constructeurs connaissent « une avalanche réglementaire », a déploré le directeur général Laurent de Buyer lors du Salon de l'agriculture, citant plusieurs normes à venir (règlement machine, Cyber resilience act, Data act, etc.). Dix mesures de simplification sont réclamées par le syndicat. Il s’agit notamment de faciliter le rétrofit des moteurs, en allégeant les démarches qui permettent d’implanter de nouvelles énergies sur les machines existantes. Et de diversifier les organismes d’homologation. Axema propose de simplifier l’immatriculation, qui dépend à la fois du certificat de conformité européen (COC) et du certificat national (CNIT). De même, plusieurs filières REP (Responsabilité élargie du producteur) s’appliquent au secteur, multipliant les démarches auprès des éco-organismes. L’idée est d’instaurer une déclaration unique. Le syndicat souhaite une meilleure coordination interministérielle sur les réglementations applicables au machinisme. Au lieu d’une multitude d’acteurs chargés de soutenir l’export (Business France, CCI, Medef International…), les constructeurs proposent un guichet unique.

Agrafil