Elections chambre d'Agriculture

« Vous défendre, c’est être force de propositions »

Après avoir dressé un état des lieux des avancées syndicales au niveau national et des difficultés à avoir des interlocuteurs stables au niveau du gouvernement (4 premiers ministres différents en un an), le président de la FDSEA a rappelé les enjeux de voter aux élections chambre d’agriculture. « Ces élections sont avant tout un enjeu de représentativité syndical pour avoir de la légitimité lorsque l’on veut défendre les agriculteurs. Car pour la FDSAE et les JA, notre mission c’est avant tout de défendre les agriculteurs et d’être acteur dans le développement de nos filières. Lorsque l’on manifeste et revendiquent des choses à la FDSEA et aux JA ; ce n’est pas en s’associant à des collectifs comme ATTAC, la CGT ou les soulèvements de la terre ; mais avec la volonté de défendre vos intérêts et l’intérêt général de l’agriculture avec responsabilité, sans opposer les systèmes ou les productions, abonde Christophe Buchet.

« On n’arrive pas les mains dans les poches »

Cédric Bongain, vice-président de la FDSEA et également candidat aux élections lui emboite le pas. « Les manifestations du printemps derniers n’ont pas servi à rien. Au niveau du département notre action a permis de provoquer des réunions pour simplifier et sécuriser nos travaux sur les haies, sur les fossés, sur les prairies sensibles sans oublier la problématique prédation. Et quand nous allons à ces réunions en DDT, nous arrivons avec des propositions claires et étayées contrairement à d’autres qui soient ne se déplacent pas ou arrivent les mains dans les poches sans rien à proposer. » Nicolas Saive a participé au groupe sur les haies et détaille les avancées sur ce point. « Il a déjà fallu se mettre d’accord sur ce qu’on considère comme une haie et nous avons trouvé des points d’accords avec la DDT et l’OFB. Puis ces réunions ont permis la mise en place d’un guichet unique haies géré par la DDT (lire page 8) qui est l’interlocuteur des agriculteurs pour réaliser les travaux. Un formulaire numérique et papier est désormais disponible pour que chacun puisse s’il le désire savoir ce qu’il a le droit de faire et puisse envisager sereinement des travaux réguliers ou plus lourds sur ces haies ou encore demander la mise à jour des haies sur télépac » détaille l’ancien président des JA du Jura.

Pour des installations durables

Pour l’actuel président des JA, la mission première du syndicat des jeunes agriculteurs reste l’installation. « Le GAEC les Dances sur lequel nous sommes aujourd’hui est un bel exemple en matière d’installation et de renouvellement des générations.  Dans le Jura, nous avons réalisé 56 installations avec le parcours aidé sans compter toutes les installations sans les aides donc nous nous approchons de l’objectif d’un jeune pour un départ en retraite » souligne satisfait Michael Weber. Rappelant au passage l’engouement des 99 jeunes pointeurs à la fête de l’élevage de samedi dernier. « Mais notre but n’est pas d’installer pour installer, mais bien d’avoir des projets viables et durables quelques soient la production. L’objectif ce n’est pas qu’au bout de 5 ans les jeunes soient au RSA ou surendettés. » S’en est suivi un débat sur la frilosité des banques à suivre certaines reprises avec parfois un changement d’avis bancaire en cours de projet ce qui complique encore les projets de reprises. Guillaume Ferreux, jeune agriculteur à Mournans-Charbonny, et en charge du dossier installation aux JA, a mis en avant le travail réalisé conjointement avec la Chambre sur ce sujet. « Nous allons proposer d’aller plus loin pour ceux qui le souhaitent dans le suivi post installation au niveau économique et gestion, afin de maximiser les chances d’avoir des installations durables et viables. »

PE Brunet