Les vendanges se sont finies la semaine dernière. Malgré des quantités très faibles dues au gel du mois d’avril, la qualité est présente.
Le gel, fin avril, a occasionné des pertes énormes dans le vignoble. La campagne a ensuite été marquée par un printemps humide jusqu’à début juillet avec une forte pression de mildiou s’exerçant sur le peu de raisins qui restaient.
Les rendements moyens ne sont pas encore connus, mais ils semblent se situer autour de 10 à 15 hl/ha. Le vignoble du Sud Revermont est le plus durement touché, avec des rendements qui avoisinent les 5 hl/ha.
Le millésime est marqué par une année pluvieuse qui n’a pas offert des conditions optimales. Les vendanges ont débuté la semaine du 9 septembre avec certains rouges poulsard qui ont dû être rentrés car leur état sanitaire ne permettait pas de gagner en maturité.
Globalement, que ce soit en blanc ou en rouge, le degré d’alcool est faible, entrainant une chaptalisation. « Mais l’acidité est importante, ce qui est plutôt optimal pour la fermentation qui se déroule très bien dans l’ensemble », indique Antoine Zbyrko, œnologue au LDA 39. En début de semaine, 75% des cuves avaient fini leur fermentation alcoolique et le décuvage des rouges était fait à 80%. « Nous sommes sur un millésime avec très peu de quantité mais en qualité nous sommes plutôt bien », résume ce dernier.
Comparable à 2021
Cette année est comparable à 2021 par certains aspects. « Nous sommes dans les rendements les plus faibles de ces dernières décennies, comparables à 2021, triste année de référence, avec du gel puis une pression équivalente de mildiou », commente Gaël Delorme, conseiller à la Société de viticulture du Jura.
Cela va-t-il impacter les travaux à venir ? « Cet hiver, la taille va être compliquée sur un certain nombre de parcelles car le gel a changé la pousse de la vigne. Il faudra une attention particulière sur la taille. »
Une attention particulière aussi, un peu comme tous les ans maintenant, sur l’arrachage des ceps avec jaunisses, dont la flavescence dorée, et les ceps atteint de la maladie des bois noirs, « qui commence à revenir dans le vignoble avec une pression moyenne ».
Autre intervention à venir : le travail du sol pour réguler l’enherbement qui s’est développé. « Certains vignerons vont sûrement intervenir cet automne sans attendre le printemps, si les conditions le permettent au niveau météo et ressuyage. »
IR