CIGC
« J’ai le sentiment du devoir accompli »

Après 22 ans de présence au sein de l’interprofession du comté, Dominique Chauvin cède sa place au collège des producteurs à Nicolas Perrodin. Ce dernier qui connaît parfaitement le monde de l’élevage aura pour mission de représenter la FDSEA du Jura et plus globalement les agriculteurs Jurassiens au conseil d’administration du CIGC pour les trois prochaines années.

« J’ai le sentiment du devoir accompli »

Lors de son assemblée générale qui s’est déroulée le 31 mai à la maison du Comté, les membres de l’interprofession ont rendu un hommage chaleureux aux administrateurs sortants. Parmi eux, Dominique Chauvin demeurait l’un des plus anciens en longévité faisant preuve, au fil des ans, d’une certaine sagesse avec toujours l’envie de trouver le consensus pour l’intérêt de la filière…, et donc des producteurs. « J’ai le sentiment du devoir accompli en partant du CIGC aujourd’hui » affirme devant l’assemblée l’éleveur de Mignovillard. « J’ai toujours été très assidu aux travaux de la filière, avec plus de 250 conseils d’administrations pour orienter les décisions qui font que nous avons réussi à doubler la production et les prix de lait. » développe le représentant de la FDSEA du Jura durant toutes ces années. « La maitrise de la production collectivement aura été la clé nous permettant le développement de la filière. Je retiendrai d’ailleurs qu’au CIGC, tout seul tu n’as aucun poids puisqu’il faut l’unanimité des collèges entre les agriculteurs, les coopératives, les affineurs et metteurs en marché pour prendre une décision. Cela prend donc du temps, beaucoup de temps car on avance lentement mais sans la culture du consensus, cela ne pourrait pas fonctionner. » explique un des doyens de la filière.

Optimiste pour l’avenir du comté

Dominique Chauvin reste un éternel optimiste pour l’avenir du comté malgré les résultats des ventes en baisse actuellement. « Les décisions ne sont pas toujours faciles à prendre et par le passé nos plans de campagne ont montré leur efficacité. Le dernier RRO était trop ambitieux et nous devons l’assumer, mais les décisions que nous avons prises depuis devraient permettre à la filière de repasser rapidement au vert, j’en suis persuadé » analyse le verbeux éleveur. « J’ai vraiment apprécié aussi la partie prospective dans les échanges que j’ai pu vivre ici et avec des acteurs extérieurs à la production. » poursuit-il avant de conclure, « elle est belle cette filière et on l’a construit ensemble, merci à tous ».

PE BRUNET