Rencontre préfectorale : zones vulnérables et gestion de l'eau au menu
Le 8 février dernier, les Présidents de la FDSEA, de JA et de la Chambre d’agriculture rencontraient Le Préfet David PHILOT, en présence du Directeur des territoires, Jean Luc Lémmolo. Au menu de cette séance de travail, le projet d’arrêté interdépartemental sur la gestion de l’eau et le projet d’élargissement des zones vulnérables nitrates.
Concernant de gestion de l’eau en période de sécheresse, les représentants professionnels sont restés très fermes sur les spécificités du département du Jura, considérant qu’il n’était pas acceptable de les voir balayées dans un arrêté, au nom de l’harmonisation régionale. En effet, depuis plus de 10 ans, le Jura est doté de 2 associations syndicales autorisées (ASA) qui ont investi dans un réseau de 26 piézomètres pour surveiller les niveaux de la nappe. Il serait tout de même incompréhensible que l’administration n’utilise pas ce réseau de surveillance pour décider de passer d’un seuil à l’autre (alerte, alerte renforcée, crise). Concernant la demande de segmentation de la nappe et pour ne pas se retrouver dans le même zonage que Montbéliard et Besançon, ce qui n’a pas de justification hydrogéologique, il a été proposé une nouvelle zone correspondant aux alluvions de la Loue, depuis Arc et Senans et aux alluvions du Doubs et depuis la confluence de la Loue, jusqu’aux limites départementales avec la Saône et Loire. Enfin, il a été rappelé que si des productions peuvent faire l’objet de dérogations à l’interdiction d’irrigation de période de crise, elles doivent également bénéficier de cette dérogation durant les périodes d’alerte et alerte renforcée. « Accorder des dérogations uniquement en période de crise n’a aucun sens. Il faut à la fois de la progressivité dans les mesures et tenir compte des productions génératrice de forte valeur ajoutée et d’emploi » a rappelé le Président de la FDSEA Christophe Buchet.
Concernant les zones vulnérables, un travail d’analyse, cour d’eau par cour d’eau, a été conduit avec le soutien des services de la DDT. Lorsque les résultats le permettaient, un argumentaire a été rédigé et transmis à la DREAL puis à la DREAL de bassin. Pour les eaux souterraines, une démarche de segmentation de la nappe est à l’étude avec l’appui du cabinet bisontin d’hydrogéologie REILE. Parallèlement à ces actions départementales, une démarche nationale est en cours pour faire reconnaitre un effet « sécheresse » qui fait naturellement augmenter les taux de nitrates durant les mois de novembre, décembre et janvier.
Nul doute qu’il y aura d’autres épisodes à ce feuilleton qui n’a pourtant que trop duré …