FCO 3
Prévenir et soulager la fièvre catarrhale ovine

Face à l’arrivée du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine dans le nord-est de la France, voici quelques recommandations pratiques pour minimiser les risques de contamination et soulager les symptômes chez vos bovins et ovins.

Prévenir et soulager la fièvre catarrhale ovine
L’observation attentive des animaux permet de détecter précocement les premiers symptômes caractéristiques de la FCO et de déployer rapidement des mesures vétérinaires pour atténuer les effets de la maladie.

La fièvre catarrhale ovine (FCO) se transmet par des moucherons piqueurs, les Culicoïdes, particulièrement actifs entre le coucher et le lever du soleil. Ces insectes prolifèrent dans des zones humides riches en matière organique, telles que les bords de mares ou les zones de stockage d'effluents. Limiter la présence de ces moucherons autour des troupeaux est un premier geste essentiel. Pour cela, réduire les sources d'humidité et assainir les zones de passage des animaux permet de diminuer leur prolifération.

Isoler les animaux malades

En période d’épidémie, il est conseillé de confiner les animaux malades, ou virémiques, autant que possible. Idéalement, les maintenir dans des bâtiments fermés, ou protégés par des moustiquaires à mailles très fines, est une bonne stratégie. Si le confinement total est impossible, il est recommandé de rentrer les animaux pendant la période d'activité maximale des Culicoïdes, c'est-à-dire entre le crépuscule et l'aube. Cela contribue à limiter le contact avec ces vecteurs et réduit le risque de contamination.

Les insecticides peuvent être utilisés ponctuellement, notamment avant un déplacement ou un prélèvement pour analyse, mais leur efficacité reste limitée en tant que mesure collective de longue durée.

Soigner rapidement pour limiter les conséquences

Une fois les premiers symptômes identifiés (fièvre, aphtes, déshydratation, plaies), il est essentiel d’agir rapidement. Contactez votre vétérinaire dès les premiers signes cliniques : sa visite est prise en charge par l'État dans les foyers épidémiques. Même s’il n'existe pas de traitement curatif, un traitement symptomatique permet d'atténuer les effets de la maladie. L’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens, idéalement administrés plusieurs fois, aide à soulager les douleurs. Selon l’état des animaux, des traitements de soutien tels que perfusions ou diurétiques peuvent aussi être envisagés. Une antibiothérapie est parfois nécessaire pour prévenir ou traiter les infections secondaires.

A.C.