Sommet mondial du lait
La filière Comté illustre l'excellence française

En marge du sommet mondial du lait, organisé la semaine passée à Paris par la Fédération internationale laitière (Fil), une délégation s’est rendue samedi dans le Jura pour découvrir la filière Comté. 

La filière Comté illustre l'excellence française
Christophe Buchet a expliqué aux visiteurs des cinq continents les tenants et les aboutissants de la filière Comté

Le week-end dernier, les participants du Sommet mondial du lait à Paris avaient le choix entre plusieurs visites pour découvrir « les meilleures pratiques et les innovations qui illustrent l'excellence de la filière laitière française ». Une cinquantaine d’entre eux a choisi de se rendre dans le Jura pour découvrir la filière Comté.

C’est ainsi que des éleveurs et des industriels laitiers canadiens, indiens, tchèques, mauritaniens, burkinabés, japonais et de plusieurs autres pays ont pu visiter les caves d’affinage de Monts et Terroirs, le campus Eniléa de Poligny, le laboratoire départemental d’analyse et une ferme en lait à Comté bio à Bersaillin.

Une production durable à plusieurs titres

« Cela faisait 22 ans que la France n’avait pas accueilli le sommet mondial du lait, » explique Samuel Bulot, le nouveau président de l’institut de l'élevage (Idele) qui les accompagnait. « Le thème du sommet était cette année « Fièrement engagé dans un monde durable ». Une cinquantaine de pays ont signé la déclaration de Paris qui promeut une production laitière durable économiquement, socialement, et environnementalement. Les spécificités de la filière Comté illustraient bien cet engagement ».

Sur son exploitation « typique du Jura », Christophe Buchet a expliqué à ces visiteurs du monde entier les particularités du lait à Comté : la production d’herbe, de foin et de regain, les décisions prises à l’unanimité de tous les collèges de l’interprofession, les règles de régulations de l’offre pour maîtriser les prix de ventes, le cahier des charges du comté « qui impose des restrictions mais permet en échange une meilleure rémunération du prix du lait ».

« On veut garder un aspect traditionnel, avec des vaches qui pâturent dans des prairies vertes bordées par des sapins, » conclut l’éleveur.

S.C.

Samuel Bulot, président de l’Institut de l’élevage depuis le mois de juin, accompagnait la délégation internationale en visite dans le Jura