Nouvelle édition du Concours des Pratiques Agro Écologiques

C’est sous un beau soleil de printemps que les treize membres du jury, observateurs et animateurs se sont rendus sur les quatre parcelles présentées ce mardi au Concours des Pratiques Agro Écologiques en Bresse Jurassienne. Organisé par le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement ainsi que la chambre d’Agriculture du Jura, cet évènement permettra au vainqueur d’être sélectionné pour le concours national. 

Nouvelle édition du Concours des Pratiques Agro Écologiques
Delphine Parquin et Pascal Collin, observateur

Depuis 2017, cette compétition a lieu sur l’ensemble du territoire Natura 2000. Mais pour être plus proche des exploitants, et prendre plus de temps sur chaque prairie, depuis l’année dernière, le Concours des Pratiques Agro Écologiques en Bresse Jurassienne cible des domaines plus précis comme le Val de Braine en 2020 et cette année, le Val d’Orain. L’objectif est de « promouvoir l’intérêt des prairies permanentes notamment en bord de cours d’eau. Ainsi que trouver la parcelle avec un équilibre entre agronomie et écologie », explique Delphine Parquin animatrice du concours. « Il y a des spécificités en termes de faune et flore qui sont intéressantes », précise-t-elle. Concernant l’avifaune prairial, la présence du coulis, petit oiseau d’apparence cendrée, ainsi que de plusieurs orchidées sauvages rares favorisent la préservation de ce domaine. De par l’humidité des prairies, une biodiversité particulière s’est développée nécessitant la protection de ces parcelles. « De plus en plus d’exploitants sont passés en culture. Donc ici, on valorise les prairies permanentes », explique Willy Guillet, spécialisé en apiculture et en faune sauvage.

Cette année, le président du concours est Jean-Paul Jeunet, restaurateur à Arbois. S’il a été choisi, c’est grâce sa cuisine, préparée en partie avec des fleurs. « Il apporte un regard nouveau », explique l’animatrice.

De nombreux critères d’évaluation

Pour que le concours ait lieu, il faut au minimum quatre participants. Il y a tout d’abord une présentation globale de l’exploitation : les pratiques mises en place pour son développement ainsi qu’une présentation des apports de matières organiques. Puis, le jury, accompagné des observateurs parcourt la prairie pour l’évaluer selon quelques critères : la fonctionnalité agricole comme la qualité de vie des pâturages, la qualité du fourrage ou encore la facilité d’exploitation (taille, relief, présence de muret, de point d’eau ou encore de clôtures). Il y a ensuite la fonctionnalité écologique avec la qualité du milieu pour la faune, et l’équilibre de la flore. Enfin, un critère d’évaluation est réservé à la valeur apicole de la parcelle.

À la fin de la journée, une délibération a lieu pour décider de la meilleure exploitation.

La remise des prix aura lieu fin juin, début juillet. Des écoles seront invitées pour « mixer le monde agricole et les citoyens », d’après Delphine Parquin. Pour le vainqueur, une conseillère de la chambre d’Agriculture se rendra sur sa parcelle préconiser des possibles améliorations. Il y a également des paniers repas, en plus d’une sélection pour le concours national.

LD