Assurance
L’observatoire national de la pousse de l’herbe officiellement lancé
Le réseau national de pousse de l'herbe est dorénavant en fonctionnement jusqu’au 31 octobre prochain. Ce nouveau dispositif doit fournir des données terrains, afin d'estimer les stocks d'herbe des prairies pâturées et de guider ainsi la nouvelle assurance récolte.
Depuis son entrée en vigueur le 1er janvier 2023, la nouvelle réforme de l’assurance récolte n’aura cessé de faire couler de l’encre. Le mercredi 17 avril, le ministère de l’Agriculture a annoncé le lancement de l’Observatoire national de la pousse de l’herbe. Ce dernier doit répondre aux problématiques remontées par la profession agricole quant aux estimations des pertes de récoltes en prairie. « Des écarts entre les estimations satellitaires et les observations faites sur le terrain ont été relevés par la profession agricole, surtout dans certaines zones critiques comme dans la région Pays de la Loire ou encore le Massif central », relate Olivier Dupire, coordinateur du pôle « approche globale et références systèmes agricoles » à Chambres d'agriculture France.
70 régions fourragères analysées
Afin de fiabiliser les indices de pertes et de les faire corréler aux données récoltées sur le terrain, Chambres d’agriculture de France et l’Institut de l’élevage (Idele) ont élaboré un réseau de 350 de fermes de référence. Au total, 70 régions fourragères en pâturage tournant dynamique seront analysées tous les 10 jours jusqu’au 31 octobre prochain. « Toutes les régions sont comprises dans cet observatoire, à l’exception de l’Île-de-France et de l’arc méditerranéen et la Corse où les critères de pâturage tournant dynamique et de nombre de parcelles mesurées à chaque passage ne peuvent être respectés », détaille l’expert. A contrario, la région Auvergne-Rhône-Alpes sera une des plus représentées en nombre de fermes.
Selon le ministère, les mesures de biomasse seront réalisées par des agents des chambres d’agriculture et d’établissements partenaires à l’aide d’un herbomètre connecté. Les parcelles analysées devront mesurer au moins 1 ha et permettre de positionner un disque de 60 m de diamètre en leur sein.
Avec ce dispositif, l’État espère une meilleure prise en compte de la diversité des situations pédoclimatiques des exploitations dans le fonctionnement de l’assurance récolte. Afin de garantir le respect du protocole, le cabinet du ministre assure qu’un mécanisme de certification externe devra être mis en place dans un second temps.
Léa Rochon