A quand la reprise ?
Si les objectifs de développement du BIO restent inscrits dans le marbre du Plan National Stratégique avec 18% de la surface agricole utile en agriculture biologique à horizon 2027, la plupart des opérateurs de filière et le réseau Chambre d’agriculture s’accordent à dire que cet objectif devra être repoussé dans le temps, le temps d’apurer les marchés, construire des filières d’export sur les céréales et surtout que la consommation reparte !

Pour la plupart des filières, la tendance conjoncturelle est morose et pour la 1ère fois en France depuis 10 ans, la surface en Bio a baissé de 2% entre 2023 et 2022, revenant un peu en dessous des 2.8 millions d’hectare. Si le solde conversion/déconversion reste globalement positif de 2% entre 2022 et 2023, cela cache des disparités. Dans le Jura par exemple, l’immense majorité des nouvelles exploitations Bio concernent les filières viticulture, maraichage et diversification, les grandes filières n’accueillant plus de nouveaux BIO hormis pour le renouvellement des générations. Sur le 1er semestre 2024, d’après les chiffres de l’agence Bio, le solde reste négatif pour les filières grande culture et bovin lait. Comment expliquer ces résultats qui conduisent certains agriculteurs Bio à se poser la question de continuer en Bio ou pas et à d’autres de franchir le pas de la déconversion ? Pour comprendre, il faut regarder du côté de la consommation des ménages. Le graphique ci-contr...
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