Conséquences indirectes de la sécheresse

Alimentation et fertilité de la vache laitière sont reliés par des rapports complexes, que régissent les hormones. Les récentes avancées dans le domaine de l'épigénétique mettent même en évidence un impact sur plusieurs générations. On sait par exemple qu'une sous-alimentation au cours du premier trimestre de gestation chez la vache laitière induit une diminution de la réserve ovarienne chez ses filles, ce qui dégrade leur future fertilité. « C'est une glande située à la base du cerveau, l'hypothalamus, qui contrôle la reproduction via la production d'une hormone appelée GnRH, explique le docteur vétérinaire Marc Ennuyer. Cette hormone agit sur l'antéhypophyse, qui va libérer deux hormones, FSH et LH, qui agissent sur les follicules ovariens. Ceux-ci donnent les ovocytes, puis les embryons. » Or plusieurs facteurs peuvent interférer avec le fonctionnement normal de l'hypothalamus. La lumière, tout d'abord : une vache élevée dans l'obscurité ne viendra pas en chaleur. L'allaitement constitue un stimulus négatif, ce qui est bien connu des éleveurs allaitants.« L'alimentation, à travers l'évolution de l'état corporel, le bilan énergétique et les caren...
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