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Sécurité fourragère

Les dérobées, solution d'avenir face aux aléas climatiques

Les éleveurs le savent mieux que quiconque : les étés secs, les gels tardifs et les excès d'eau mettent à mal la production fourragère. Face à cette précarité croissante, les cultures dérobées - ces plantes à croissance rapide semées entre deux cultures principales - émergent comme une solution prometteuse. Mais derrière l'enthousiasme des essais, la réalité du terrain impose des choix stratégiques.

Par A.C.
Les dérobées, solution d'avenir face aux aléas climatiques
Une soixantaine de personnes ont participé à la journée technique organisée par le groupe herbe.

Dans les parcelles d'essai des Chambres d'agriculture de Franche-Comté, différentes espèces exotiques ont été testées au poste de dérobée fourragère : moha, sorgho, millet et Teff Grass, souvent associées à du trèfle d'Alexandrie pour améliorer leur valeur alimentaire. Didier Tourraine, technicien à la Chambre d'agriculture du Doubs détaille : « Le moha est aujourd'hui notre meilleur compromis. Il couvre bien le sol, produit jusqu'à 5 tonnes de matière sèche par hectare, et disparaît avec le gel, ce qui évite les problèmes de repousse. » « Un panel de solutions, mais pas de miracle » Chaque espèce possèdeses forces et ses faiblesses. Le sorgho, par exemple, affiche une croissance impressionnante - « 50 cm en 50 jours », témoigne un éleveur - mais peut s'avérer toxique en cas de stress hydrique, et présente des difficultés d’exploitation. Le millet, lui, ne présente pas ce r...

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