Les dérobées, solution d'avenir face aux aléas climatiques
Les éleveurs le savent mieux que quiconque : les étés secs, les gels tardifs et les excès d'eau mettent à mal la production fourragère. Face à cette précarité croissante, les cultures dérobées - ces plantes à croissance rapide semées entre deux cultures principales - émergent comme une solution prometteuse. Mais derrière l'enthousiasme des essais, la réalité du terrain impose des choix stratégiques.

Dans les parcelles d'essai des Chambres d'agriculture de Franche-Comté, différentes espèces exotiques ont été testées au poste de dérobée fourragère : moha, sorgho, millet et Teff Grass, souvent associées à du trèfle d'Alexandrie pour améliorer leur valeur alimentaire. Didier Tourraine, technicien à la Chambre d'agriculture du Doubs détaille : « Le moha est aujourd'hui notre meilleur compromis. Il couvre bien le sol, produit jusqu'à 5 tonnes de matière sèche par hectare, et disparaît avec le gel, ce qui évite les problèmes de repousse. » « Un panel de solutions, mais pas de miracle » Chaque espèce possèdeses forces et ses faiblesses. Le sorgho, par exemple, affiche une croissance impressionnante - « 50 cm en 50 jours », témoigne un éleveur - mais peut s'avérer toxique en cas de stress hydrique, et présente des difficultés d’exploitation. Le millet, lui, ne présente pas ce r...
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