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Une menace réelle sous-estimée

La fièvre Q représente aujourd’hui un véritable défi pour les élevages bovins du Jura où l'impact sur la santé est une préoccupation croissante. Bien que cette maladie ait longtemps été méconnue du grand public, elle entraîne des conséquences importantes sur la reproduction animale, et peut présenter un risque majeur pour la santé humaine. Face à ce danger, il est impératif de comprendre la situation épidémiologique actuelle, les risques associés à la fièvre Q, ainsi que les mesures à mettre en place pour y faire face.

Par Marcel Tatchium DVM - épidémiologiste GDS Jura
Une menace réelle sous-estimée

La fièvre Q est causée par une bactérie (Coxiella burnetii) qui affecte l’ensemble des espèces de ruminants dont les bovins et même l’homme. Elle se transmet principalement par voie respiratoire lorsque les animaux infectés éliminent ces bactéries dans les excréments, les urines, le lait, ou les produits de vêlages (fluides, mucus, placenta etc.). Dans le Jura, de plus en plus d’élevages ont enregistré ces derniers mois des résultats positifs à la recherche de cette bactérie à la suite d’un avortement ou sur le lait de tank. Le GDS du Jura a lancé depuis décembre 2023 un plan de recherche de cette maladie lors des avortements en série au sein du même cheptel (deux avortements en un mois ou trois avortements en neuf mois). Ces analyses sont prises en charges à hauteur de 50% du coût de l’analyse par le GDS. Sur 370 analyses réalisées dans ce contexte à ce jour, 14% se sont révélées positives à la recherche de cette bactérie sur le placenta. En F...

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